Psychologue depuis 2003, titulaire d'un DESS de psychologie du développement précoce, d'un DU Psychopathologies du bébé, d'un DU Théorie de l'attachement, je me suis tout d'abord entièrement consacrée aux tout-petits (en crèche, halte-garderie, lieu d'accueil enfant/parent) avant de m'orienter vers l'enfance en danger puis vers une pratique libérale à destination d’un public adulte.
Très intriguée par les troubles multiples des enfants confiés à l'Aide Sociale à l'Enfance ayant subi une ou plusieurs ruptures affectives, la théorie de l'attachement m'a fourni l'éclairage et les outils indispensables pour un accompagnement psychothérapique efficient.
Mais cette théorie du lien affectif, scientifiquement prouvée, s'applique finalement à toute relation : enfant/parent, de couple, professionnelle, amicale... De ce fait, elle répond concrètement à des problématiques diverses et variées telles que dépressions, troubles anxieux, mal-être, adoption, deuils, séparations, conflits…
En dehors de sa pertinence sur les plans affectif et relationnel, l'approche attachementiste tire sa force de sa bienveillance en excluant toute forme de culpabilité du patient et/ou de ses proches.
Les thérapies basées sur l'attachement participent à une amélioration notoire de notre confort de vie notamment par une bien meilleure régulation émotionnelle et par voie de conséquence, des relations plus harmonieuses et une meilleure gestion du stress.
Si la théorie de l’attachement a été un véritable tournant dans ma vie professionnelle, la découverte de la théorie polyvagale (TPV) n’en est pas moins une véritable révélation. En référence au concept de sécurité vs insécurité, la théorie polyvagale est à un niveau somatique ce que la théorie de l’attachement est à un niveau psychique. En cela, ces deux approches sont intimement liées. La TPV est une explication scientifique de nos réactions physiologiques au danger et à la sécurité. Intégrer la TPV a enrichi ma pratique en renforçant son efficacité.
L’ICV ou Intégration du Cycle de la Vie est une thérapie basée sur l’attachement. Il s’agit de mon outil thérapeutique de prédilection. Née dans les années 2000 aux Etats-Unis et introduite en France en 2010, l’ICV est une thérapie innovante basée sur la capacité innée d’auto-guérison du système corps-esprit. Cette approche thérapeutique parvient avec une efficacité étonnante à guérir de nos traumatismes en s’appuyant notamment sur la mémoire du corps.
Le corps joue en effet un rôle tout à fait capital dans la résolution des traumatismes et la théorie polyvagale est très riche d’enseignements sur le sujet. Cette théorie soutient que le système nerveux autonome identifie les signaux dans l’environnement qui vont nous conduire de façon intuitive à l’engagement social (signaux de sécurité) ou au désengagement social (signaux de danger). Alors que notre cerveau et notre corps interprètent ces signaux, c’est tout notre être qui est façonné par ceux-ci et par notre environnement. Les bébés sont dès leur naissance et même avant, en recherche de ces signaux et ce sont pour l’essentiel ses figures d’attachement qui vont les lui fournir. Ainsi, nous passons toute notre vie à détecter automatiquement ces signaux de danger ou de sécurité et l’ensemble de notre vie sociale en sera profondément impactée.
En synthèse, mon expérience clinique m’a appris que l’être humain ne peut être appréhendé autrement que dans sa globalité et donc dans sa complexité. Que le mieux-être ne peut faire l’économie de reconnecter, réharmoniser le cerveau, le corps et l’esprit dans un espace de sécurité favorable à l’engagement social (confiance en soi, confiance en l’Autre) et à la résolution des traumatismes.